Les études de santé, ce sont plusieurs filières de formation d’une durée de 5 à 12 ans au total : maïeutique (sage-femme), médecine, odontologie (chirurgie dentaire) ou pharmacie.
En France, les professions de santé sont réglementées.
UN DIPLÔME OBLIGATOIRE POUR EXERCER
En France, les professions de santé sont réglementées. Pour exercer, il faut détenir le titre exigé. Médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens et sages-femmes ont donc tous un DE (diplôme d’État) qui correspond à leur filière : DE de docteur en médecine, DE de chirurgie dentaire, etc. Chacun de ces diplômes se prépare dans le cadre d’un cursus dédié, le plus souvent à l'université.
DEUX PARCOURS D'ACCÈS
Les lycéens peuvent accéder aux études de maïeutique, médecine, odontologie ou pharmacie après 1, 2 ou 3 années d’études supérieures. Deux types de parcours sont proposés par les universités :
- un parcours spécifique "accès santé" (PASS),
- une licence avec une option "accès santé" (L.AS).
Certains de ces parcours permettent aussi une candidature en institut de formation en masso-kinésithérapie ou dans d’autres formations paramédicales.
Les étudiants qui ont validé leur 1re année d'études (60 crédits ECTS) peuvent candidater dans la ou les études de santé qui les intéressent. Les candidatures sont évaluées sur les notes obtenues au cours du parcours de formation et, en fonction, sur des épreuves complémentaires orales ou écrites. Le nombre de places offertes par chaque université peut être consulté sur Parcoursup (à partir de fin décembre).
Les étudiants ont deux chances pour candidater aux études de santé tout au long de leur 1er cycle supérieur.
Les études de maïeutique (sage-femme), médecine, odontologie (chirurgie dentaire) ou pharmacie sont accessibles après 1, 2 ou 3 années d’études supérieures à l'université. Les lycéens ont le choix entre deux parcours : le PASS (parcours d'accès spécifique santé) ou une L.AS (licence avec option accès santé).
Certains de ces parcours permettent aussi de candidater en IFMK (institut de formation en masso-kinésithérapie) ou dans d’autres formations paramédicales (par exemple ergothérapie, pédicure-podologie, soins infirmiers, etc.). Pour savoir à quelles filières de santé prépare chaque parcours, il faut se renseigner auprès des universités et sur les fiches formations de Parcoursup.
Le PASS (parcours d'accès spécifique santé)
Proposé dans les universités ayant des facultés de santé, le PASS est une licence comprenant :
- une majorité d'enseignements en santé (sciences fondamentales et sciences humaines et sociales du domaine de la santé) ;
- une option qui correspond à ses points forts et à ses autres projets éventuels (par exemple, option droit, biologie, langues, etc.) ;
- des cours d’anglais ;
- des modules pour découvrir les métiers de la santé ;
- une préparation aux épreuves permettant de candidater en santé.
Les L.AS (licences avec option accès santé)
Proposées dans des universités ayant des facultés de santé ou non, les L.AS sont des licences comprenant :
- une majorité d'enseignements correspondant à la discipline choisie (par exemple, droit, biologie, mathématiques, lettres, etc.), discipline qui correspond le mieux à ses projets et ses points forts ;
- des enseignements liés à l’option santé qui apportent les compétences nécessaires à la poursuite d'études en santé ;
- des cours d’anglais ;
- des modules pour découvrir les métiers de la santé ;
- une préparation aux épreuves permettant de candidater en santé.
COMMENT CHOISIR ENTRE PASS ET L.AS ?
La candidature aux études de santé étant jugée, pour une part importante, sur les notes obtenues en 1re année à l’université, il est recommandé au lycéen de formuler des vœux pour des parcours qui correspondent à ses points forts au lycée et à son projet d’études.
Un bachelier qui a un profil équilibré entre les disciplines scientifiques, très motivé par les études de santé, a tout intérêt à choisir le PASS, qui le plonge d’emblée dans les enseignements au cœur de ces filières. Il devra néanmoins s’interroger sur l’option qui l’intéresse le plus pour une éventuelle poursuite d’études en dehors des formations de santé.
Un lycéen avec un point fort et un intérêt dans une discipline en particulier (parfois éloignée de la biologie) pourra opter pour une L.AS dans cette majeure, qui lui permettra d’obtenir de très bons résultats aux examens. Les L.AS sont aussi indiquées pour ceux qui hésitent entre des études de santé et un autre projet d’études. Elles leur permettent en effet d’explorer une autre voie, en cas d’échec à l’entrée en études de santé.
5 À 12 ANS DE FORMATION TOURNÉS VERS LA PRATIQUE
Il faut compter 9 à 12 années d'études au total pour devenir médecin, 6 à 10 ans pour devenir pharmacien ou dentiste et 5 ans pour devenir sage-femme.
LE 1ER CYCLE : LES BASES DU MÉDICAL
Pour les candidats admis en médecine, le 1er cycle (2e et 3e années) vise à apporter les connaissances scientifiques nécessaires à l'exercice d'une profession médicale et à étudier l'homme sain et l'homme malade.
Au programme : sémiologie (étude des signes cliniques et des symptômes des maladies), physiologie, anatomie, microbiologie, etc. Les premières notions de pathologie, de pharmacologie ou de bactériologie apparaissent. S’y ajoutent des enseignements optionnels : philosophie des sciences, anglais médical, histoire de la médecine ou informatique médicale.
La pratique commence avec un stage infirmier de 4 semaines à temps plein. Puis, au minimum 12 semaines de stage à l'hôpital sont prévues sur les 2 ans, dans des services généraux ou spécialisés, par exemple en dermatologie, en réanimation, en cardiologie, etc.
En fin de 3e année, les étudiants obtiennent le DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales), reconnu au niveau licence.
LE 2E CYCLE : APPROFONDISSEMENT ET PRATIQUE CLINIQUE
Le 2e cycle ou externat (4, 5 et 6e années) permet d'acquérir une formation médicale complète, axée sur les pathologies, leur thérapeutique et leur prévention. Au programme : gériatrie, appareil locomoteur, neurologie, cancérologie, pédiatrie, etc. Les étudiants acquièrent le minimum à savoir dans chaque spécialité.
La pratique clinique occupe de plus en plus de temps. Les externes sont à la fois étudiants et salariés de l’hôpital, et touchent une rémunération variable selon l'avancée du cursus. Certains stages sont obligatoires (par exemple médecine d'urgence, chirurgie à l'hôpital, etc.), d'autres libres. Au minimum 25 gardes sont à effectuer sur les 3 ans, principalement aux urgences.
La procédure d'admission en 3e cycle repose sur : une évaluation des connaissances sous forme d'épreuves dématérialisées ; une évaluation des compétences sous forme d'examens cliniques objectifs structurés (ECOS), lors de stages ou de simulations ; la prise en compte du parcours de l'étudiant et de son projet professionnel. Les étudiants sont alors affectés dans une spécialité et un lieu d’exercice selon leurs vœux et leur classement.
À la fin de la 6e année, les étudiants obtiennent le DFASM (diplôme de formation approfondie en sciences médicales), reconnu au niveau master.
L’INTERNAT : VERS UNE SPÉCIALITÉ DE MÉDECINE
Il existe 44 spécialités de médecine : 13 spécialités chirurgicales (chirurgie vasculaire, gynécologie-obstétrique, etc.) ; 30 spécialités médicales (psychiatrie, pneumologie, radiologie et imagerie médicale, etc.) ; la biologie médicale. Selon les spécialités, le nombre de places ouvertes chaque année varie fortement : en 2022-2023, 27 places en neurochirurgie, 492 en anesthésie-réanimation, 3 388 places en médecine générale, etc.
Le 3e cycle ou internat de médecine dure 3 ans pour devenir généraliste et de 4 à 6 ans pour les autres spécialités. Il est organisé en trois phases : le socle (1 an) qui revient sur les bases de la spécialité ; l’approfondissement (1 à 2 ans) pour commencer à s’autonomiser ; la consolidation (1 à 2 ans), sous statut de docteur junior, qui place l’étudiant en autonomie supervisée par un senior.
Les internes effectuent des stages semestriels, tout en conservant quelques enseignements théoriques. Membres de l'équipe médicale, ils acquièrent une autonomie qui va croissant avec l'expérience mais ils restent toujours sous la responsabilité des praticiens qui les forment. Par ailleurs, ils préparent une thèse d'exercice.
Après avoir validé stages, enseignements et mémoire, les internes obtiennent le DE de docteur en médecine, assorti du DES (diplôme d’études spécialisées) de la discipline suivie.
Points communs à ces études médicales :
- un volume important de connaissances théoriques à acquérir, qui deviennent de plus en plus spécifiques au métier au fil des ans ;
- une place centrale donnée à la pratique et à l'apprentissage sur le terrain. L'emploi du temps comprend ainsi de nombreux TP (travaux pratiques) et des stages obligatoires dans des structures et/ou services variés, avec une autonomie qui va croissante ;
- une formation en sciences et en santé associée à une ouverture en sciences humaines et sociales (sur l’économie de la santé, la protection sociale, les valeurs professionnelles, la qualité et la sécurité des soins, etc.) ;
- une spécialisation possible en cours de cursus pour les futurs médecins, dentistes et pharmaciens par le biais de l'internat, ou à l'issue dans le cas de la filière sage-femme ;
- une rémunération des étudiants en avançant dans le cursus.
Cet article à été préparé à la base des articles d'Onisep - Office national d'information sur les enseignements et les professions.
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